Le président chinois Xi Jinping est arrivé lundi 14 avril à Hanoï pour une visite d’État au Vietnam, première étape d’une tournée en Asie du Sud-Est placée sous le signe du renforcement des liens bilatéraux, sur fond d’escalade des tensions commerciales mondiales.

À son arrivée, Xi Jinping a souligné l’importance stratégique de la construction d’une « communauté de destin » entre la Chine et le Vietnam, estimant qu’elle servait les intérêts communs des deux pays tout en contribuant à la paix, à la stabilité et au développement dans la région, voire au-delà.

Le président chinois a appelé les deux nations à approfondir leur confiance mutuelle, à faire progresser leur cause socialiste commune, à poursuivre une coopération « gagnant-gagnant », et à générer davantage de bénéfices concrets pour leurs populations. Il a également insisté sur la nécessité d’intensifier les échanges humains, de resserrer les liens culturels, de renforcer la coopération multilatérale et de contribuer à la prospérité et à la revitalisation du continent asiatique.

Dans un message à peine voilé à l’égard de Washington, Xi Jinping a mis en garde contre les guerres tarifaires, affirmant qu’elles n’avaient « pas de vainqueur », et que le protectionnisme était une impasse. « Nos deux pays doivent œuvrer de concert pour défendre le système commercial multilatéral, maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales, et promouvoir un environnement international ouvert et coopératif », a-t-il déclaré.

Il a également insisté sur la nécessité de « gérer correctement les différends » afin de préserver la paix et la stabilité régionales.

Après le Vietnam, Xi Jinping poursuivra sa tournée en Malaisie et au Cambodge, un déplacement présenté par Pékin comme « particulièrement important », dans un contexte où la Chine cherche à affirmer son rôle de partenaire économique fiable, face à une Amérique perçue comme plus imprévisible.

Cette visite intervient alors que les États-Unis ont récemment instauré, puis suspendu, des droits de douane sur plusieurs produits en provenance d’Asie du Sud-Est. Une politique jugée déstabilisatrice par plusieurs pays de la région, très dépendants des exportations.

Le Vietnam, devenu un acteur industriel majeur, et le Cambodge, dont l’économie repose en grande partie sur le textile et la chaussure, figurent parmi les plus touchés : les droits de douane américains appliqués à certains produits atteignaient respectivement 46 % et 49 %, suscitant une vive inquiétude sur les marchés internationaux.

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