Le jeudi 19 septembre dernier, le sénateur américain Marco Rubio a présenté un projet de loi intitulé “Stopping Adversarial Tariff Evasion Act” (loi visant à mettre fin à l’évasion des droits de douane par des pays adversaires). Selon le communiqué de presse du bureau du sénateur, “les fabricants chinois ont exploité une faille dans la législation commerciale américaine en délocalisant leurs usines vers des pays tiers bénéficiant de conditions commerciales avantageuses avec les États-Unis”.
Le communiqué cite spécifiquement le Vietnam, ainsi que le Mexique et la Malaisie, comme exemples de ces “pays tiers”. Bien que le texte du projet de loi ne mentionne pas explicitement le Vietnam, il se concentre sur la notion de “pays étranger adversaire” et inclut une liste de sept pays, dont la Chine. Il prévoit que des droits de douane seront appliqués à tout article produit, fabriqué ou assemblé par une entité contrôlée ou dirigée par un “adversaire étranger”, comme si cet article provenait directement du pays adversaire.
Concrètement, cela signifie que les biens produits par des entreprises dans lesquelles un pays adversaire, comme la Chine, détient une participation, pourraient être soumis à ces taxes. Si le projet de loi Rubio se concentre principalement sur le Mexique et l’industrie automobile – notamment les droits de douane de 100 % imposés sur les véhicules électriques chinois – il pourrait avoir des répercussions indirectes sur le Vietnam. Le Vietnam, dont l’économie repose largement sur les exportations, pourrait être touché par ces évolutions, d’autant plus que la Chine figure en tête des nouveaux projets d’investissements directs étrangers (IDE) au Vietnam jusqu’en août.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.