Le Vietnam a décidé de renforcer ses contrôles aux frontières alors que la crise du coronavirus au Cambodge s’aggrave. La province de Kien Giang, qui partage une frontière terrestre de 56 kilomètres avec le Cambodge et possède un littoral de 200 kilomètres, a vu de nombreux migrants entrer illégalement sur l’île de Phu Quoc par la voie maritime.
Le Comité populaire de la province a déclaré que plus de 103 000 vietnamiens résident au Cambodge, dont environ 1 700 dans trois provinces cambodgiennes limitrophes de Kien Giang. En raison de sa proximité avec le Cambodge, le Comité directeur pour la prévention et le contrôle du Covid-19 de Kien Giang a indiqué que le contrôle des frontières est la priorité absolue dans la lutte contre le coronavirus.
Au total, 48 postes frontaliers ont été érigés dans la ville de Ha Tien. La ville de Ha Tien, qui partage 14 kilomètres de frontière terrestre et 26 kilomètres de littoral avec le Cambodge, a été dotée de 48 postes frontaliers soutenus par des patrouilles 24 heures sur 24.
Nguyen Luu Trung, vice-président du Comité populaire de Kien Giang, a déclaré que les mesures de prévention des maladies étaient toujours en place. Le pays s’est préparé aux pires scénarios en construisant des hôpitaux de campagne comptant jusqu’à 500 lits.
Le ministère de la Santé a demandé à l’hôpital Cho Ray et à l’Institut Pasteur de Hô-Chi-Minh-Ville de fournir du personnel médical et d’établir des laboratoires d’analyse Covid-19 dans les hôpitaux généraux de Ha Tien et de Kien Giang également.
Le Cambodge a connu un pic d’infections après la dernière vague de fin février. Le nombre de cas est passé à plus de 10 555 et 79 décès à la date de lundi.
Il n’y avait eu qu’environ 400 infections jusqu’à l’année dernière, mais 580 pour la seule journée de lundi, 616 pour celle de dimanche et 511 pour celle de samedi.
Remerciements à Jean-Michel Gallet