À la grande inquiétude du gouvernement vietnamien, la Chine serait en train de construire une base de missiles sol-air à 20 kilomètres de sa frontière. Un porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères a déclaré que son gouvernement allait “vérifier” si la Chine avait achevé la construction d’une base de missiles dans la région de Guangxi, près de la frontière vietnamienne.
L’organisation non gouvernementale South China Sea News avait publié des photos satellites montrant cette base et une autre, à 70 kilomètres de la frontière sino-vietnamienne. Une image montrait une formation de missiles sol-air, des radars et six lanceurs le long d’une piste militaire.
Préparatifs en vue d’un conflit
Selon les analystes, la Chine cherche à fortifier ses défenses près des frontières avec des pays tels que le Vietnam, qui ont affronté la Chine dans l’histoire récente. Les deux voisins communistes se sont livrés une guerre terrestre dans les années 1970 et se sont affrontés sur des étendues contestées de la mer de Chine méridionale, notamment lors d’un affrontement particulièrement meurtrier en 1974 et d’un incident il y a sept ans.
En octobre, le président chinois Xi Jinping a exhorté les troupes à penser à se préparer à la guerre.
La frontière avec le Vietnam présente un “potentiel de conflit” supplémentaire, car elle se situe le long de la mer de Chine méridionale contestée.
Le Brunei, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et le Vietnam revendiquent tout ou partie de la mer de Chine méridionale. Pékin affirme que 90 % des 3,5 millions de kilomètres carrés de la mer de Chine méridionale sont sous son pavillon et cite des documents historiques d’utilisation à l’appui de cette revendication. La mer est prisée pour ses pêcheries, ses réserves de carburant sous-marines et ses voies de navigation maritime.
Avertissement à l’Asie du Sud-Est
PetroVietnam propose de nouveaux projets d’exploration du gaz naturel en mer de Chine méridionale. La présence d’une base de missiles à proximité pourrait donc constituer un “avertissement de la Chine”.
Les responsables vietnamiens prévoient d’explorer avec des entreprises japonaises dans la mer contestée, malgré l’échec en juillet d’un projet de PetroVietnam avec le géant pétrolier russe Rosneft Oil Co. à la suite d’affrontements entre des plates-formes de forage et les forces maritimes chinoises, a rapporté en janvier le site d’information South China Morning Post.