En 2019, son documentaire «Rivières» a connu un grand succès. Le sujet de ce film réalisé par ses propres soins ? Les femmes de sa famille vietnamienne et leur long voyage vers une libération encore bien éloignée de celles des femmes occidentales. Présentée par Le Figaro comme une blogueuse et une influenceuse, Mai Hua est aujourd’hui l’une des rares femmes asiatiques à incarner en Extrême Orient la libération de la parole version #metoo. Un sacré changement de carrière pour cette ex designer autrefois employée par le groupe de cosmétique l’Oréal.
Elle se nomme Mai Hua et son documentaire «Rivières», bientôt disponible en vidéo à la demande sur internet et présenté ces jours ci à Paris (au cinéma les 3 Luxembourg), est un morceau d’anthologie sur le combat des femmes vietnamiennes.
Pour le tourner au Vietnam, cette blogueuse française s’est tournée vers les femmes de sa famille qui racontent leur expérience devant sa caméra.
Tout a commencé en 2013, lors du retour de sa grand-mère au Vietnam. Résultat: 90 heures de rush centrés sur l’itinéraire de chacune de ces femmes: sœurs, cousines, tantes, mère, grand mère. «Rivières» vient des rivières de larmes versées par chacune d’entre elles…
Piété filiale
Dans cette société asiatique où la piété filiale l’emporte encore sur les aspirations personnelles, le film de Mai Hua touche le cœur du spectateur car il témoigne de l’extraordinaire puissance de ces femmes vietnamiennes restées dans l’ombre mais sans lesquelles rien ne serait possible. Gardez ce nom en tête: Mai Hua électrise le féminisme en Asie du sud est.
Retrouvez ici le clip de présentation de «Rivières»